Marion Du B’ n’est pas qu’une simple écrivaine, elle est une architecte de ponts. Ces ponts, elle les bâtit avec des mots, connectant son monde intérieur, ses vulnérabilités et ses douleurs, à l’univers intime de ses lecteurs.

À travers son interview, elle nous offre un aperçu puissant de sa vision de l’écriture comme un outil de transformation, une voie de guérison qui, partant d’une démarche profondément personnelle, se déploie pour créer des liens authentiques et une communauté de cœurs ouverts.

Le rôle cathartique de l’écriture

Pour Marion, l’écriture est avant tout une démarche de libération personnelle. C’est un espace où elle peut mettre des mots sur ses expériences, ses douleurs et ses traumatismes. Loin d’être un simple acte de création, c’est une pratique thérapeutique, un moyen de se réconcilier avec son passé.

« Écrire sur ce que j’ai vécu m’a permis de guérir. Ce n’est pas juste une catharsis, c’est une réconciliation avec soi-même. »

En s’exprimant sans filtre, elle trouve un chemin pour transformer sa douleur en une énergie constructive. L’écriture devient un moyen de donner un sens à ses souffrances, de les transformer en quelque chose de beau et d’utile.

C’est un processus de reconstruction intérieure où, en exposant ses blessures sur le papier, elle les soigne et les apaise, faisant de son art un témoignage vivant de sa résilience.

La vulnérabilité, un ciment pour la connexion

L’écriture de Marion ne s’arrête pas à la guérison personnelle. En partageant ses failles, elle tisse des liens profonds avec ses lecteurs. Elle considère que la vulnérabilité est un ciment puissant qui permet de construire une connexion authentique. En montrant ses parts d’ombre, elle invite le lecteur à accepter les siennes, créant un espace de non-jugement et de compréhension mutuelle.

« Quand les gens me disent qu’ils se sentent moins seuls grâce à mon livre, c’est un cercle vertueux. »

Cette réciprocité est au cœur de son travail. L’écrivaine et le lecteur s’aident mutuellement. Marion se libère en écrivant, et ses lecteurs se sentent moins seuls en se reconnaissant dans ses mots.

Cette connexion va au-delà de la simple lecture, elle se transforme en une relation d’empathie où chacun se sent compris et soutenu. C’est une puissante démonstration que l’authenticité n’est pas seulement une valeur, mais une force qui permet de se relier aux autres.

De l’intimité à la communauté : l’écriture comme médiateur émotionnel

L’écriture de Marion commence dans l’intimité de son propre vécu, mais elle ne s’y enferme pas. Elle se déploie pour créer une communauté de cœurs et d’esprits qui se reconnaissent dans ses mots.

Elle part du principe que son travail ne sera pas lu, mais la réalité est que ses lecteurs viennent à elle et se reconnaissent dans ses écrits.

« Quand j’écris, je pars du principe que personne me lira, mais au final, ce sont les lecteurs qui viennent et qui se reconnaissent. »

L’écriture devient ainsi un médiateur émotionnel. Elle aide à briser le sentiment de solitude qui accompagne souvent les épreuves et les blessures.

Par ses mots, elle offre aux lecteurs la possibilité de se sentir appartenir à une communauté, une communauté de personnes qui ont elles aussi des failles, des doutes et des blessures, mais qui trouvent, dans le partage, une force et un réconfort mutuels.

L’écriture, une voie d’épanouissement

L’approche de Marion Du B’ est un témoignage de la puissance de l’écriture. Loin de n’être qu’un moyen d’expression, elle est pour elle une voie d’épanouissement, une pratique qui part de l’intime pour embrasser le collectif.

En se livrant sans filtre, elle nous montre que la véritable force ne réside pas dans le fait de cacher ses vulnérabilités, mais dans le courage de les exposer.

Son travail est une invitation à utiliser nos propres histoires, nos propres douleurs, pour nous reconstruire, mais aussi pour nous connecter aux autres et créer un monde plus humain, plus empathique et plus solidaire.